Interview d’un professeur particulier très connu

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Interview d’un professeur particulier très connu

Didier Kropp Professeur particulierBonjour à tous ! Voici l’interview de Didier Kropp, professeur particulier très connu dans les Yvelines et l’Eure-et-Loir.

Il aide principalement des lycéens de cette zone parisienne. Vous pouvez lire son interview ci-dessous, et si vous souhaitez le contacter, entrez en contact avec lui en cliquant directement ici.

Bonjour Didier, pourrais-tu te présenter en quelques mots (nom, âge, ville, parcours, passions, exploits personnels 😉 … ) ?

Je m’appelle Didier Kropp,je suis né en Lorraine comme peut le laisser deviner mon nom d’origine germanique, j’ai aujourd’hui 59 ans.

J’ai obtenu un bac C (l’équivalent du bac S d’aujourd’hui) en 1969, et je suis rentré en prépa.
J’ai beaucoup hésité entre prépa scientifique et prépa littéraire, j’aimais beaucoup (et j’aime toujours) la littérature. Finalement je suis rentré en taupe, et j’ai intégré SupOptique, une école du concours commun Centrale-Supelec.

Après mon diplôme, il me fallait faire mon service militaire (note pour les moins de 40 ans : c’était alors une obligation). Les diplômés universitaires avaient la possibilité de le faire dans la cadre dit de la coopération : on pouvait ainsi, par exemple, partir enseigner dans un lycée d’un pays étranger francophone, le plus souvent dans une ancienne colonie française. Et c’est ainsi que dans le cadre de la « coopé » je me suis retrouvé prof de physique dans un lycée marocain.

À mon retour, je me suis inscrit en DEA dans l’idée (pas très affirmée) de continuer dans la voie universitaire. C’est en côtoyant des thésards de plus de 30 ans qui habitaient encore en cité Uet avaient du mal à joindre les deux bouts en fin de mois que j’ai abandonné cette idée, et je me suis alors dirigé vers l’informatique. C’était à l’époque l’Eldorado, tant pour les entreprises de services qui facturaient très chers leurs prestations, que pour les informaticiens auxquels il fallait en moyenne 48 heures pour trouver un travail !

Et c’est ainsi que j’ai travaillé plus de 25 ans dans le secteur informatique.
La mondialisation et la logique des multinationales étant ce qu’elles sont, je me suis retrouvé sans emploi en 2003. J’ai très vite compris qu’à plus de 50 ans la seule voie possible était celle de créer moi-même ma propre activité. Que faire ?

On assistait à cette époque au début de l’explosion du soutien scolaire. Je me suis rendu compte qu’en travaillant directement avec les parents il était parfaitement possible d’en vivre honnêtement, et c’est ainsi que j’ai commencé une nouvelle vie professionnelle.

Afin de me remettre dans le bain du système scolaire, j’ai postulé auprès du rectorat, de l’enseignement public agricole, des chambres de commerce,…, pour travailler en tant qu’enseignant contractuel ou vacataire en lycée, collège, CFA; et parallèlement j’ai commencé à donner des cours.

Et après deux ans de vacations diverses et variées (dont 6 mois dans un établissement classé à la fois ZEP et zone violence), je suis devenu prof indépendant à plein temps.

Pour me faire connaître, j’ai décidé de n’utiliser qu’Internet et le bouche à oreille. Et c’est ainsi que j’ai mis en ligne mon site vitrine Cours de maths 78 http://www.cours-de-maths-78.fr/

Et tout récemment, j’ai mis en ligne un autre site vitrine, Professeur privé http://www.professeur-prive.fr/ qui présente les activités de trois professionnels indépendants du soutien scolaire (dont moi) dans les Yvelines et l’Eure-et-Loir. L’union fait la force ! On est bien seul dans ce métier, échanger idées, expériences, anecdotes,…,avec des consoeurs et confrères est très enrichissant.

Pourrais-tu présenter ton activité en quelques mots ?

Je suis donc prof indépendant depuis plus de 8 ans.

Je travaille dans les Yvelines et l’Eure-et-Loir, essentiellement dans les cantons de Rambouillet, Houdan, Montfort l’Amaury, Nogent leRoi, et Maintenon. Mais il m’arrive de me déplacer un peu plus loin.

J’interviens quasi-exclusivement pour des lycéens de 1ère et terminale S; il m’arrive de donner des cours à des élèves en section ES ou STI, mais je préfère de très loin les élèves de S : le plus souvent, ils travaillent un minimum et savent pourquoi ils sont là, ce qui n’est pas le cas hélas de tous les lycéens !

On peut dire qu’une session type dure deux heures : je fais un rappel du cours, j’explique ce qui n’a pas été compris; et ensuite on fait des exercices, le plus souvent en terminale des sujets des annales du bac.

En première, j’utilise le livre de l’élève pour trouver des exercices, ainsi que mes propres livres, je n’ai pas de règle précise. En revanche, en terminale, je travaille rarement avec le livre de cours : des annales, encore des annales, et toujours des annales.

Entre ce que j’ai dans mon cartable et ce que je stocke dans mon coffre, j’ai les annales corrigées de maths, physique et chimie des 5 dernières années ! Autant dire que je ne suis jamais à court d’exercices !

Et pour finir le cours, le plus souvent je donne du travail : j’indique des sujets des annales, ou j’en envoie le soir, toujours accompagnés des corrigés.

Je dispose également de pas mal de ressources glanées au fil du temps sur le web : fiches de cours synthétiques, feuilles d’exercices corrigés,…, que je peux envoyer par mail à mes élèves.

Et enfin, le soir même ou le lendemain, j’envoie un bref compte-rendu du cours aux parents.

Mon tarif est à ce jour de 36 euros nets de l’heure. Les parents me règlent en fin de mois par chèque emploi service, ce qui leur offre une réduction fiscale de 50% sur le montant déboursé.

Et enfin, pour les élèves qui nous écoutent, lors de ta pratique : quelle serait Ta spécialité, ta matière ou même chapitre de prédilection, ou tes astuces préférées lors d’une heure de soutien ?

J’aime beaucoup la physique-chimie, par son côté concret. Je n’hésite pas à faire des expériences en cours !

J’ai dans mon cartable de la ficelle (pour par exemple fabriquer un pendule), des ressorts (idem), des petites voitures (pour faire de la mécanique en 1ère), des ballons de baudruche, une loupe pour faire de l’optique,…, j’explore la cuisine du domicile pour y trouver du vinaigre (qui n’est rien d’autre que de l’acide éthanoïque dilué…), de l’eau de Javel, du bicarbonate de soude (nom courant de l’hydrogénocarbonate de sodium), du déboucheur de canalisation (qui contient de l’hydroxyde de sodium NaOH),…, et  il m’arrive de transformer la table de cuisine en mini-labo de chimie…

Même en maths, il m’arrive d’être très concret : par exemple j’explique le barycentre en fabriquant vite fait une petite balance avec ce que j’ai sous la main (une gomme, une règle, des stylos), je pose la règle sir la gomme, je mets deux stylos d’un côté de la règle, un stylo de l’autre côté, et je demande comment placer la règle sur la gomme pour qu’elle soit en équilibre : miracle, c’est au barycentre !

Ou, toujours à propos du barycentre, je peux avoir ce dialogue avec l’élève :

‘Tu as eu 10 à un contrôle coefficient 2, 13 à un contrôle coefficient 1, quelle est ta moyenne ? » « 11 ! » « Je te donne le point A de coordonnées (10, 0), le point B de coordonnées (13, 0), quelles sont les coordonnées du point G barycentre de (A; 2) et (B; 1) ? » « Ça fait… G(11, 0)… Hé ! Le barycentre c’est la moyenne ! Ah c’est ça !? » « Hé oui… Ce n’est pas que ça, mais c’est également ça, c’est la moyenne pondérée… »

Quant aux élèves qui ne travaillent pas, je suis très clair avec les parents dès le premier contact :

je leur explique que donner des cours à un élève qui ne travaille pas, ça ne sert à rien. Et qu’il vaut mieux dans ce cas ne pas donner de cours. Et que j’ai suffisamment de demandes de cours pour me permettre de choisir mes élèves.

Ceci dit, lorsqu’un élève ne travaille pas, c’est le plus souvent parce qu’il n’a pas de projet clair relatif aux études supérieures qu’il veut faire. J’ai vu une de mes élèves de cette année transfigurée après une journée porte ouverte dans un IUT : ce qu’elle y a vu lui plaît beaucoup, elle a enfin un objectif concret, et oh miracle, elle se met à travailler sérieusement !

Merci, Didier, pour ces détails intéressants sur ta pratique. Pour conclure, t’arrive-t-il de prodiguer quelques conseils d’orientation ?

Je prétends pas avoir les compétences nécessaires, mais cela m’arrive.

J’ai réalisé un dossier sur les écoles post-bac que j’envoie aux parents et aux élèves de terminale. J’y explique comment s’y retrouver dans ce maquis, ce qui n’est pas facile pour quelqu’un qui n’y connait pas grand-chose : certaines écoles de commerce privées n’ont de grandes que les frais de scolarité exorbitants demandés aux parents…

Je peux « pousser » des élèves qui veulent faire des études scientifiques supérieures, et qui ont du potentiel et des capacités de travail, à aller en prépa. Je leur explique que oui; on travaille dur, mais que contrairement aux idées reçues l’ambiance y est excellente et que si on survit à la première année on est à peu près sûr d’intégrer une vraie grande école !

Et a contrario, j’explique par petites touches (c’est dur de briser un rêve d’ado) à des élèves qui à mon avis visent trop haut qu’il existe d’autres voies.

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2 réponses

  1. Stéphane dit :

    Merci pour cette entrevue intéressante. Je trouve beaucoup de points communs avec Didier et suis d’accord avec ses propos. En allant voir son site, je vois que je pratique également les même tarifs. C’est intéressant car c’est un métier où l’on se sent assez isolé et c’est bien d’être conforté sur sa pratique.
    Les points avec lesquels je me sens le plus en phase :
    – ne pas faire dépenser pour un élève qui ne travaille pas
    – changer de méthode d’explication, reformuler et imaginer en permanence des illustrations
    – des retours fréquents vers les parents

    J’ai la chance aussi de pouvoir, après 18 ans d’expérience, choisir les élèves et je ne couvre plus que la 1° et la terminale.

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